Plus de mouvements et de variations de position au bureau !
L’environnement de travail est en pleine révolution
Une personne sur deux a mal à la nuque, aux épaules ou aux bras du fait de son travail. Pour les femmes, ce chiffre monte à deux sur trois. C’est ce que montre une enquête du journal syndical suédois Kollega réalisée parmi ses membres. Seuls 40 pour cent déclarent avoir reçu une aide de leur employeur. Parallèlement, l’environnement de travail est en pleine révolution.
« L’idée est d’introduire simplement plus de mouvements et de variations de position au bureau »
Plus de mouvements et de variations de position au bureau !
Aujourd’hui, la conception de nouveaux bureaux privilégie le fonctionnement par activités plutôt que les espaces décloisonnés, l’idée étant que les employés se déplaceront d’un endroit à l’autre en fonction de la tâche à effectuer au lieu d’avoir un espace de travail permanent. Le nombre d’espaces de travail personnel diminue tandis que le nombre d’espaces de réunions communs augmente. Tone Petrelius suit cette évolution avec grand intérêt. « Les outils d’assistance ont leur place mais seulement comme parties d’un tout. L’idée est de promouvoir plus de mouvements et de variations de position au bureau. Si vous restez longtemps dans une même position, c’est-à-dire plus de 20 minutes en ce qui me concerne, vous aurez facilement mal à la tête, par exemple ».
Les principaux outils d’assistance
En plus du mouvement, par exemple une marche courte naturelle d’un employé qui se rend à l’imprimante ou qui a besoin de modifier entièrement son espace de travail pour effectuer une autre tâche, de nombreux facteurs influent sur notre bien-être au bureau. L’aménagement intérieur, l’éclairage, l’agencement de la pièce, la température et l’acoustique sont des paramètres à prendre en compte. L’ergonomie est importante bien sûr. Tone Petrelius énumère les outils d’assistance ergonomiques à envisager :
1. Une bonne chaise facilement réglable avec un accoudoir réglable.
2. Une table à hauteur réglable pour que vous puissiez changer souvent et rapidement de position, de préférence toutes les 20 minutes.
3. Un bon éclairage.
4. Un repose-mains intégré au dispositif de saisie.
La cause de vos troubles musculo-squelettiques
Le dispositif de saisie le plus courant est la souris. Une souris traditionnelle est contrôlée d’une seule main ce qui augmente le risque d’une posture de travail en biais en favorisant un seul côté. « La souris se trouve en général sur le côté, ce qui entraîne une torsion de l’épaule ; de plus, vous devez vous étirer pour prendre la souris, ce qui n’est pas bon pour votre posture », explique Tone Petrelius. « Une souris normale immobilise également un bras. Vous êtes souvent assis une main prête sur la souris et l’index légèrement levé sans même y penser. Cela entraîne une fatigue du poignet et de l’avant-bras jusqu’à l’épaule, un signe classique de TMS ».
Tone a suivi l’informatisation
Tone Petrelius a commencé sa carrière de physiothérapeute en 1971 lorsqu’elle a ouvert son cabinet privé ; elle y a traité des personnes souffrant de divers types de stress. « Je pensais que j’obtenais de bons résultats. Mais les gens revenaient toujours ! » Et souvent avec le même genre d’affection. Tone a compris que la solution aux problèmes de ses patients consistait à modifier le lieu de travail. En 1974 elle a commencé sa carrière de physiothérapeute du travail chez Folksam et a pu suivre ainsi le processus d’informatisation dès le début. L’équilibre entre prévention et traitement a changé et nous nous sommes plus orientés vers des mesures préventives ».
Une souris symétrique pour les deux mains
Les TMS sont devenus un problème majeur de plus en plus courant. La souris symétrique a été créée comme outil alternatif avec un point de départ totalement différent de la souris standard : vous devez pouvoir contrôler le travail à l’ordinateur des deux mains en adoptant une posture décontractée et équilibrée. « Une souris symétrique vous offre une plus grande souplesse de travail au clavier. Tout est plus rapide et plus facile. Aujourd’hui, il existe de nombreux outils ergonomiques ». Mais Tone Petrelius souhaite nous avertir de ne pas trop nous fier aux outils d’assistance et de ne pas surcharger le lieu de travail avec divers types d’outils. « Ce n’est peut-être pas un support de poignet dont l’employé a besoin, mais de tâches plus variées et de plus de mouvements durant la journée de travail ».
5 conseils si vous avez des problèmes d’ergonomie :
1. Parlez-en à votre supérieur hiérarchique. Il ou elle est responsable de votre environnement de travail.
2. Contactez votre centre de santé professionnelle pour une analyse et une étude de votre lieu de travail.
3. Si vous êtes indépendant, visitez le site de l’INRS où vous trouverez de nombreux conseils et astuces.
4. Contactez un opticien qui peut vous informer sur les problèmes liés à votre activité professionnelle et vous conseiller sur les aides visuelles pour le travail sur ordinateur.
5. N’oubliez pas d’utiliser les outils disponibles. Ce n’est pas la peine d’avoir une table à hauteur variable si vous n’en profitez pas.